Je Te salue Marie,
petit bout de femme,
dans un petit village,
peuplé de petites gens.
Tu fus mère d'un garçon adorable,
c'est le cas de le dire.
Dans ton foyer, il y avait
tendresse et mystère,
la vie de tous les jours,
le travail du bois,
l'eau qu'on va puiser,
l'enfant qui grandit.
Tu as cru en Dieu
qui croyait en Toi
et qui voulait,
par ton Fils Jésus,
rien moins que faire naître
un monde nouveau.
Et Tu y as cru
contre toute évidence.
Car chez toi, comme aujourd'hui chez nous,
des pauvres, il y en avait plein les rues
et on leur marchait sur les pieds.
Oui, tu y as cru
à ce monde nouveau,
au pied de la Croix
comme au matin de Pâques.
Marie, à nous qui sommes parents d'un enfant
porteur de tous les espoirs,
donne l'espérance et la force.
A travers les mille choses
qui nous bousculent
et nous dépassent,
nous voulons accoucher
jour après jour,
d'un monde où les petits,
les écrasés,
les perdants de l'existence
auront leur part d'amour,
de justice, de bonheur
et de liberté.
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